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coton mais surtout ont influencé la langue maltaise, l’unique langue sémitique écrite en caractères latins. • 1090 : les Normands s’emparent de l’île, intégrée par la suite au royaume des Deux-Siciles. Cette période voit le passage progressif d’une culture arabe à une culture européenne. Malte se rechristianise tout en conservant sa langue, enrichie de sicilien et d’italien. • 1530 : Charles Quint, craignant de ne pouvoir opposer de résistance à une invasion turque, cède l’archipel aux chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, un ordre militaire religieux dépourvu de terres depuis 1522, après avoir été chassé de Rhodes par Soliman le Magnifique. Avec à leur tête le Grand Maître français Villiers de l’Isle-Adam, ces chevaliers issus de l’aristo- cratie européenne entreprennent de fortifier l’île. Parmi leurs œuvres les plus spectaculaires figurent Les Trois Cités qui encerclent le Grand Port. • 1565 : l’assaut de la flotte ottomane survient le 18 mai. Au terme de six mois d’attaques et malgré leur infériorité numérique, les chevaliers conduits par le Grand Maître français Jean Parisot de Valette, parviennent à repousser l’invasion ennemie. Avec la fin du Grand Siège s’ouvre à ces sauveurs de l’Europe une ère de gloire et de pouvoir. • 1566 : le vainqueur du Grand Siège se voit récompensé par la fondation d’une nouvelle cité fortifiée, La Valette, qui devient capitale de Malte. Le génie militaire et les tours de force architecturaux des chevaliers de Malte s’illustrent à travers les forts et les bastions, les tours de guet et les aqueducs. Ils édifient aussi des palais et des églises, des villes qui rayonnent par leur architecture et leur richesse artistique incomparables. Construite en 1574, la Sacra Infermeria rappelle la vocation hospitalière originelle de cet ordre dont l’emblème est une croix à huit pointes. Ces Européens avant l’heure furent dirigés en 268 ans de règne par 28 Grands Maîtres dont 14 Français. • 1798 : le général Bonaparte, en route pour conquérir l’Egypte, s’empare de l’île alors que décline l’aura des Chevaliers, impopulaires pour avoir abusé de leur pou- voir. Le bon accueil de la population fait rapidement place à de l’hostilité devant les pillages d’églises, organisés par la nouvelle puissance pour financer son expédition militaire égyptienne. Dans les trois mois suivant l’invasion française, les Maltais se révoltent, forçant les occupants à se retirer derrière les fortifications de La Valette et des Trois Cités. En septembre 1800, les troupes françaises capitulent devant les forces britanniques appelées à la rescousse par les Maltais. • 1800 : Malte fait son entrée dans l’empire britannique. Tout au long du XIX e siècle, Malte acquiert une impor- tance croissante pour les Britanniques, principalement du fait de sa situation stratégique dans la Méditerranée. Devenue une importante base navale, l’île est lourdement bombardée par la Luftwaffe allemande et ses alliés durant la Seconde Guerre mondiale. L’héroïsme déployé par les Maltais fut récompensé par le roi George VI qui attribua à la population la « George Cross ». Cette distinction figure toujours sur le drapeau de l’État maltais. • 1964 : Malte obtient son indépendance le 21 septembre. L’héritage britannique se remarque dans de nombreux aspects de la vie quotidienne, de l’utilisation de l’anglais (langue officielle avec le maltais), à la conduite à gauche, ou à la couleur rouge des cabines téléphoniques et boîtes aux lettres. Jusqu’aux brunchs servis dans les cafés, et la bière, boisson favorite à Malte comme en Grande-Bretagne. • 1974 : l’archipel est proclamé république et se dote d’un premier Président maltais. • 1979 : fermeture de la dernière base militaire britannique. • 2004 : le 1 er mai, Malte rejoint l’Union européenne (UE). • 2008 : adoption de l’euro comme monnaie et entrée dans l’espace Schengen. • 2018 : La Valette, Capitale Européenne de la Culture. • T O U R H E B D O • M A L T E 7 TEMPLES DE MNAJDRA , QRENDI PORTE DE MDINA © Clive Vella © Clive Vella